Questionnaire bien être au travail : où en sont vos équipes ?

Pourquoi mesurer le bien-être au travail dans votre entreprise ?

Les études sont unanimes : des salariés heureux et engagés sont plus productifs. Face à cette affirmation, on pourrait penser que la priorité absolue de l’entreprise est l’amélioration des conditions de travail pour favoriser le bien-être professionnel. Pourtant, sur le terrain, la réalité est tout autre. 

À l’heure actuelle, 70 % des salariés trouvent leur travail fatiguant nerveusement (étude Malakoff Médéric). Ce chiffre témoigne d’un mal-être dû à l’anxiété que procurent de mauvaises conditions de travail, du harcèlement moral ou une surcharge de travail. Ces symptômes provoquent un risque accru de burn-out, de maladies professionnelles ou d’accidents du travail. 

Bon à savoir : 91 % des salariés estiment qu’il existe un lien entre le bien-être au travail et le bonheur personnel (Microsoft et OpinionWay). On ne viendra pas les contredire !

En plus de la dimension humaine et sociale de tels risques, le mal-être en entreprise correspond également à un coût de 14 310 € par an et par salarié d’après Mozart Consulting/APICIL. En revanche, la mise en place de solutions pour améliorer la qualité du travail au niveau santé et sécurité génère une hausse de productivité notable d’après 86 % des entreprises interrogées dans une étude de Pluxee. 

Si vous n’êtes toujours pas convaincu, sachez qu’une étude menée par Harvard/MIT montre que la conduite d’une politique de bien-être au travail présente des avantages indéniables :

• 2 fois moins de salariés malades ;
• 6 fois moins d’absentéisme ;
• 9 fois plus de fidélisation des collaborateurs ;
• augmentation de la productivité de 31 % et de la créativité de 55 %. 

Bon à savoir : 73 % des travailleurs estiment que la qualité de vie au travail a une place aussi importante que le salaire (étude de Toluna). 

L’objectif d’un questionnaire de bien-être au travail va être d’évaluer les conditions de travail, le niveau d’engagement et le niveau général de satisfaction des collaborateurs. Et oui, la qualité de vie globale va bien plus loin que la simple installation d’un baby-foot… 

Grâce à ce document, vous aurez une vision claire des sources de bonheur ou de souffrance de vos collègues. Un premier pas plus que nécessaire pour améliorer la santé au travail et mieux intégrer les risques professionnels. 

Que faut-il évaluer auprès de vos collaborateurs et sous quel format ?

La réalisation d’un questionnaire de satisfaction salarié est une solution efficace pour évaluer le bien-être de vos collaborateurs à moindres frais. Vous pouvez vous appuyer sur plusieurs modèles et adaptez les formulaires aux spécificités de votre structure. Ce format offre aussi une certaine souplesse puisque vous pouvez interroger les salariés sur une thématique (ou plusieurs), en fonction des particularités propres à votre entreprise.

Bon à savoir : la prévention des risques professionnels n’a rien d’optionnel, bien au contraire, les principes généraux sont inscrits dans le Code du travail. 

Si les salariés ne se sentent pas en confiance ou appréhendent la réaction de leurs supérieurs, alors ils seront susceptibles de répondre ce que leur dirigeant veut entendre… Pour les personnalités timides, verbaliser oralement ses demandes peut même être un vrai combat. Les sondages, en étant anonymes et confidentiels, évitent ainsi les retours biaisés ou incomplets. Cette condition vous servira à obtenir un taux de participation élevé et donc des résultats plus représentatifs. 

Par ailleurs, saviez-vous que la période du questionnaire peut influencer les résultats ? De manière générale, on note qu’un salarié est plus heureux le vendredi que le lundi et que l’été motive davantage que l’automne. Un aspect intéressant à garder en tête avant votre collecte de données.

Un exemple de questions pour votre questionnaire bien-être au travail

Vous vous en doutez, le bien-être en entreprise est une notion large qui ne se résume pas à un aspect unique, mieux vaut donc balayer plusieurs éléments incontournables tels que : 

• locaux et équipements de l’entreprise : que pensez-vous de votre poste de travail et des pièces communes ? Aimeriez-vous réaliser certains aménagements sur votre lieu de travail ? Estimez-vous que la sécurité au travail est suffisante ? ;
• ambiance de travail : est-ce que le travail en équipe fonctionne ? Existe-t-il des conflits ? Pouvez-vous communiquer facilement et en confiance avec vos supérieurs ? Avez-vous déjà subi du harcèlement ? ;
• sentiment d’appartenance : est-ce que vous vous sentez intégré et écouté ?
• perspectives professionnelles : est-ce que vos missions sont en adéquation avec vos compétences et vos attentes professionnelles ? ;
• bien-être psychologique : ressentez-vous du stress au travail ? Si oui, dans quelles circonstances ? L’entreprise agit-elle pour la prévention du stress au travail ? ;
• organisation du travail : comment évaluez-vous votre équilibre entre vie professionnelle et vie privée ? Êtes-vous satisfait de la flexibilité proposée ? ;
• santé physique : souffrez-vous d’un mal de dos, de cou ou de coudes lorsque vous travaillez ?

Vous pouvez présenter le questionnaire de plusieurs manières, soit en formulant une affirmation, soit en posant une question. Ensuite, vous pouvez soumettre plusieurs types de réponses tels que :

• « Oui » ou « Non » ;
• une échelle de satisfaction allant de 0 à 10 ;
• une échelle de fréquence allant de « Très souvent » à « Jamais » ou « Pas du tout d’accord » à « Tout à fait d’accord ». 

Bon à savoir : vous pouvez ajouter des questions ouvertes dans votre questionnaire de bien-être au travail pour recueillir des idées concrètes de vos collègues. Un bon moyen d’étendre vos horizons !

Et après, que faire avec les résultats de l’enquête ?

Maintenant que vous avez une vision de l’envers du décor et de ce que les salariés pensent vraiment de leur quotidien, que faire ? Si vous entamez une démarche d’amélioration de la QVT, vous ne pouvez pas rester en surface et vous arrêter au questionnaire. Pour tout vous dire, l’analyse des données est encore plus importante que l’enquête en elle-même. 

Une fois que vous aurez déterminé des leviers d’actions, on vous encourage à ne pas les garder pour vous dans un tiroir, mais de les partager avec vos équipes. De cette manière, vous montrez votre engagement, votre transparence et votre volonté concrète d’améliorer la qualité de vie au travail. Pour cela, vous pouvez par exemple :

• indiquer un frein relevé plusieurs fois par les employés : un manque de flexibilité dans l’organisation du travail ;
• proposer une solution : la mise en place du flex office ou du télétravail 2 jours par semaine ;
• mentionner un délai concret : dès le mois prochain.

Bon à savoir : les exigences du travail changent continuellement. La hausse du télétravail a par exemple favorisé certains troubles musculo-squelettiques (TMS) ou risques psychosociaux. Pour cette raison, l’amélioration de la prévention est un dispositif continu pour permettre aux salariés de se sentir bien et de produire un travail de qualité.

Instaurer des questionnaires de manière régulière permet de débloquer la parole afin de ne pas laisser s’accumuler les petites et grandes frustrations du quotidien. À vous de jouer !