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Quelle est la mission du trésorier du CSE ?

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Le Comité social et économique est l’institution clé dans la représentation des salariés au sein d'une entreprise. Chargé de veiller aux intérêts de leurs collaborateurs, le CSE se compose d'un président, généralement l'employeur ou son représentant, et d'une délégation unique du personnel. Pour assurer sa gestion interne, le comité nomme un bureau incluant un secrétaire et un trésorier du CSE. Ce dernier prend en charge l’aspect financier et comptable du comité. Comment s’organise sa fonction, comment le désigne-t-on et de quels moyens dispose-t-il ? Dans ce guide complet, les missions et les responsabilités du trésorier du CSE n’auront plus aucun secret pour vous.

Quel est le rôle d’un trésorier au sein du Comité social et économique ?

Le Comité social et économique est une institution représentative du personnel qui a pour mission de veiller sur la santé, la sécurité et les conditions de travail des salariés de votre entreprise. Cet organisme se compose de : 

  • un président du CSE, généralement l’employeur ou un représentant ; 
  • une délégation unique du personnel avec le même nombre d’élus titulaires et de suppléants du CSE. 

Afin d’assurer la gestion interne du comité, le comité désigne un bureau constitué d’un secrétaire et d’un trésorier, ainsi que des adjoints pour chacun de ces postes. Dans cette équipe, le trésorier est le pilier de la transparence financière et comptable de votre comité. Il se charge de l’établissement des comptes et de la gestion quotidienne des finances du CSE. À ce titre, il rend des comptes aux autres membres, ainsi qu’aux salariés, au moins une fois par an et établit d’autres documents, en fonction de la taille de l’entreprise.


Le trésorier exécute les décisions du comité en ce qui concerne les finances, il ne dispose pas d’un pouvoir de décision par rapport aux autres élus. Ainsi, il possède un degré d’initiative limité et ne peut engager des dépenses par lui-même. Par principe, les paiements sont décidés à la majorité des membres du CSE. Dans la pratique, le trésorier détient une certaine souplesse dans la gestion des budgets.


Le Code du travail ne définit pas clairement la fonction du trésorier, la liste de ses tâches ou son organisation. De ce fait, vous devrez clairement définir le rôle du trésorier du CSE dans le règlement intérieur du comité. Cet écrit recensera les missions et les moyens du trésorier. 


Bon à savoir : une clause du règlement intérieur peut définir que le trésorier a la possibilité d’engager une certaine somme librement chaque mois pour la gestion courante du comité, sous présentation de factures, pour éviter le vote de ce sujet à chaque réunion plénière.


La désignation du trésorier du CSE est-elle obligatoire ? 

La désignation d’un trésorier du CSE dans les entreprises de 11 à 49 salariés est facultative. Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, la présence du trésorier du CSE devient obligatoire, tout comme celle du secrétaire du CSE. En effet, cet effectif s’accompagne de certaines obligations comptables pour le comité, notamment pour l’établissement et la certification des comptes. 

Face à ces enjeux, la désignation d’un membre du CSE comme trésorier vise à garantir une gestion financière claire et transparente, indispensable pour le bon fonctionnement du comité. La présence d’un trésorier structure la gestion des finances.

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Quelles sont les missions du trésorier du CSE ?

Les obligations comptables 

Le trésorier du CSE se charge de tenir une comptabilité précise et à jour. Cette mission implique l'enregistrement de toutes les transactions financières, qu'il s'agisse de recettes ou de dépenses. 


Il doit également préparer les comptes annuels et les présenter lors des réunions du CSE pour assurer une transparence totale auprès des membres qui l’accompagnent pendant son mandat.

En plus de ces obligations pour tous les comités, d’autres responsabilités peuvent s’ajouter sur la liste des tâches du trésorier en fonction de la taille du CSE comme le recours à un expert-comptable pour la présentation des comptes annuels.

Étant responsable de la gestion du patrimoine du comité, son périmètre d’action doit être défini, notamment : 

  • l’étendue de sa responsabilité civile et pénale ; 
  • l’engagement des dépenses en autonomie ; 
  • la présentation des comptes au CSE et aux salariés ; 
  • les éventuels contrôles des élus sur les actions du trésorier ; 
  • l’obligation de confidentialité. 

Bon à savoir : pour assurer la fiabilité et la qualité des informations comptables, vous pouvez prévoir une double signature du secrétaire et du trésorier. En effet, certains budgets étant parfois conséquents, cette procédure assure un meilleur contrôle interne.


Les comptes bancaires du CSE

La gestion des comptes bancaires du CSE est une autre mission essentielle du trésorier. Ainsi, il est responsable de l'ouverture et du suivi des comptes bancaires. À ce titre, il doit s'assurer que toutes les transactions sont correctement documentées. 


Le Comité social et économique dispose de deux budgets pour accomplir ses missions, celui de fonctionnement et des œuvres sociales. Chacun correspond à un compte bancaire distinct.


Le budget de fonctionnement CSE porte sur les attributions économiques et professionnelles du comité à travers les abonnements, les expertises, les conseils, les formations, les réunions, la documentation ou les déplacements. L’employeur a une obligation de versement fixé à : 

  • 0,2 % de la masse salariale brute dans les entreprises de 50 à 1 999 salariés ; 
  • 0,22 % de la masse salariale brute dans les structures de plus de 2 000 collaborateurs.

Le budget CSE des activités sociales et culturelles finance les loisirs et les divertissements (spectacles, voyages, etc.). La loi ne prévoit pas de mention d’un pourcentage minimal de l’employeur, bien que la pratique s’appuie souvent sur la masse salariale comme référence, à l’image du budget de fonctionnement. 

Dans le cadre des fonctions de trésorier, d’autres ressources peuvent intervenir comme les participations versées par les salariés ou les recettes perçues lors des manifestations organisées par le comité. 


Bon à savoir : dans le cadre de la gestion financière du comité, le trésorier du CSE a une obligation de confidentialité. 


La gestion quotidienne du comité 

Le trésorier assure la gestion quotidienne des finances du CSE à plusieurs niveaux : 

  • paiement des factures ;
  • archivage des documents comptables ; 
  • réception des sommes dues au comité, en chèques ou en espèces ;  
  • gestion des salaires des salariés du CSE ; 
  • remboursement des frais engagés par les membres du comité ;
  • relations avec les fournisseurs (règlement et commandes).

Par ailleurs, le trésorier supervise les budgets alloués aux différentes activités et événements organisés par le CSE, en veillant à ce que les dépenses respectent les prévisions budgétaires.


Le suivi annuel

Chaque année, le trésorier prépare un rapport financier détaillé à présenter aux membres du CSE. Ce rapport inclut : 

  • une synthèse des dépenses et des recettes ;
  • un bilan des activités financières.

Ce suivi annuel est crucial pour maintenir la confiance des membres du comité et des salariés, ainsi que pour faire le point sur les dépenses passées et ajuster les besoins futurs. Comme toujours, il est important de faire preuve de transparence dans ce document et de fournir des explications claires sur la gestion des fonds. 

Bon à savoir : l’ensemble des missions du trésorier se trouve dans le règlement intérieur du CSE, qu’elles soient obligatoires ou non. 

De quels moyens dispose le trésorier du CSE ?

Le statut de salarié protégé

Tout comme les autres membres titulaires et suppléants, le trésorier du CSE bénéficie du statut d’élu CSE salarié protégé pendant toute la durée de son mandat et jusqu’à 6 mois suivant son terme. Cette protection particulière contre le licenciement permet d’exercer ses fonctions en toute sérénité, sans crainte d’une forme de pression ou de sanction injustifiée de la part d’un supérieur hiérarchique.


Ainsi, l'employeur a l’obligation d’obtenir l'autorisation préalable du Comité social et économique et de l’inspecteur du travail avant de pouvoir licencier un trésorier. De la même manière, la rupture conventionnelle d’un salarié protégé impose d’abord l’avis du CSE. L’inspecteur du travail dispose d’un délai de 2 mois pour approuver ou rejeter la demande de licenciement.


Les heures de délégation d’un trésorier du CSE

Le trésorier dispose d’heures de délégation CSE pour accomplir au mieux ses différentes missions. Ces heures, rémunérées comme du temps de travail, lui permettent de se consacrer pleinement à ses responsabilités dans le cadre professionnel, sans empiéter sur sa vie privée. Le nombre d’heures de délégation pour un trésorier du CSE varie en fonction de la taille de votre entreprise.


La liberté de déplacement

Dans le cadre de ses fonctions, le trésorier peut être amené à se déplacer, que ce soit pour rencontrer des fournisseurs, participer à des formations ou assister à des réunions externes. De ce fait, il dispose de la liberté de déplacement nécessaire pour effectuer ces tâches sans restriction de la part de l’employeur ou d’un supérieur hiérarchique.


Le droit à la formation

Pour exercer ses tâches de manière efficiente, le trésorier a droit à des formations spécifiques auxquelles il assiste grâce à son droit de congé de formation. Les frais de formation du trésorier sont pris en charge par le comité grâce au budget de fonctionnement. 


Ces apprentissages peuvent porter sur la comptabilité du CSE, la gestion financière et d’autres domaines pertinents selon les besoins du trésorier. Ce droit apparaît comme essentiel pour garder une connaissance des meilleures pratiques et des évolutions réglementaires.


Bon à savoir : tous les membres suivent une formation CSE obligatoire sur la santé et la sécurité (SSCT). En plus de ce module, les élus des entreprises de plus de 50 salariés participent aussi à une formation économique et juridique.


La demande d’information à l’employeur

Le trésorier du CSE a le droit de demander des informations à l’employeur pour accomplir ses missions, notamment :  

  • des données financières ;
  • des documents comptables ;
  • tout autre élément pertinent pour la gestion des finances du comité. 

Ainsi, le trésorier, tout comme le secrétaire et les autres élus du comité, peut consulter certains registres et documents de l’entreprise : 

  • base de données économiques, sociales et environnementales ; 
  • registre unique du personnel ; 
  • registre spécial des dangers graves et imminents ; 
  • registre bénin des accidents du travail ; 
  • le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) ; 
  • registre de la délégation du personnel dans les entreprises de plus de 50 salariés.

L’accès à ces données fournit une base pour comprendre les enjeux stratégiques de l’entreprise, les différentes contraintes, ainsi que tous les éléments qui servent dans l’exercice des fonctions de trésorerie.


Les autres dispositifs pour mener à bien les missions du comité

En plus des heures de délégation, de la liberté de déplacement, du statut de salarié protégé et de la formation, les trésoriers possèdent d'autres modes d’action pour mener à bien leurs missions. 

Tout d’abord, l'employeur doit mettre à la disposition de tous les membres du CSE, y compris le trésorier, des moyens matériels (local CSE, ordinateur, etc.), ainsi que la possibilité de communiquer avec les salariés, que ce soit par des réunions d’information, des affichages sur le panneau obligatoire ou grâce aux outils de communication interne comme le site internet du CSE.

D’autre part, le trésorier peut également s'appuyer sur divers dispositifs pour simplifier son quotidien, par exemple avec des logiciels de comptabilité CSE, spécialement conçus pour s’adapter à la réglementation des comités. Ces solutions facilitent la gestion des comptes et permettent de limiter le risque d’erreurs de saisie manuelle, en plus de faire gagner un temps considérable. 

Enfin, le trésorier a la possibilité de faire appel à des experts (expert-comptable, expert pluridisciplinaire, expert de gestion, etc.) pour bénéficier de leurs conseils. La consultation est à la charge de l’employeur lorsque le motif porte sur : 

  • la situation économique et financière de la structure ; 
  • les orientations stratégiques ;
  • la recherche d’un repreneur de l’entreprise ;
  • le licenciement économique collectif d’au moins 10 salariés sur une période de 30 jours ; 
  • le risque grave ou de maladie professionnelle ; 
  • la préparation de la négociation sur l’égalité professionnelle quand la base de données économiques, sociales et environnementales (BDESE) ne mentionne aucun indicateur.

Qui peut être trésorier du CSE ?

Les compétences nécessaires pour être trésorier du Comité social et économique

Prendre en charge la trésorerie du Comité social et économique demande certaines compétences essentielles : 

  • une facilité pour l’organisation et la gestion ;
  • une certaine rigueur dans le suivi des tâches ;
  • une capacité d’analyse ; 
  • une connaissance du domaine juridique, comptable et financier ;
  • un sens de la communication.

Si un attrait pour la finance reste indispensable pour devenir trésorier, cette fonction n’exige pas pour autant une formation d’expert-comptable. Les logiciels de comptabilité du CSE fournissent une excellente base pour remplir les exigences de cette fonction et assurer une gestion efficace, sans une spécialisation formelle.


Les relations internes et externes du trésorier du CSE

Une bonne communication et des compétences relationnelles sont cruciales pour assurer un pilotage efficace et harmonieux des finances du CSE. En effet, le trésorier échange avec de nombreux interlocuteurs au cours de son mandat. Parmi les relations internes du trésorier, on retrouve : 

  • le secrétaire du CSE ; 
  • le secrétaire adjoint ; 
  • le trésorier adjoint ; 
  • les membres élus ; 
  • les salariés ; 
  • le président du CSE, l’employeur ou son représentant. 

Le trésorier joue un rôle proactif dans la planification stratégique des activités à venir avec ses interlocuteurs internes. Ainsi, il collabore étroitement avec les autres membres du CSE pour identifier les besoins et les attentes des salariés, ainsi que pour élaborer des projets qui répondent à ces envies tout en respectant les contraintes budgétaires. 


Par exemple, le trésorier peut proposer des activités culturelles innovantes, des initiatives de bien-être au travail ou des programmes de formation continue, en veillant à ce que chaque projet soit financièrement viable. Cette approche proactive permet non seulement de maximiser l'utilisation des fonds disponibles, mais aussi de renforcer l'engagement et la satisfaction des collaborateurs envers le CSE.


Le trésorier du CSE interagit aussi fréquemment avec des partenaires externes tels que : 

  • le personnel de la banque ; 
  • les prestataires en lien avec la distribution des avantages salariés ; 
  • les organismes sociaux et fiscaux.

En ce sens, le trésorier dispose d’un rôle crucial lors des audits financiers. Il doit être prêt à fournir toutes les justifications nécessaires et à répondre aux questions des auditeurs, assurant ainsi la conformité et la transparence des opérations financières du CSE. 


Le trésorier est non seulement le garant de la santé financière du comité, mais aussi un acteur clé dans la dynamisation de la vie sociale et culturelle de l'entreprise, contribuant de manière significative à la création d'un environnement de travail épanouissant et solidaire.


Les documents à connaître pour exercer la fonction de trésorier du comité

Selon la taille de l'entreprise, le trésorier doit se familiariser avec un certain nombre de documents obligatoires. 


Pour les petits CSE dont les ressources annuelles sont inférieures à 153 000 € par an, les informations à connaître sont : 

  • livre de comptes dépenses-recettes, tenu de manière chronologique ;
  • état annuel des recettes et des dépenses pour chaque exercice comptable, distinguant les deux budgets (fonctionnement et oeuvres sociales) ;
  • état de synthèse simplifié du patrimoine et des engagements en cours ;
  • rapport annuel fournissant des informations qualitatives sur les activités et la gestion financière du CSE.

Pour les CSE de taille moyenne qui ne dépassent pas 2 des 3 seuils (50 salariés, 1,55 M € de total de bilan et 3,1 M € de ressources), les documents à connaître sont : 

  • livre de compte dépenses-recettes chronologique ;
  • inventaire annuel des actifs et passifs ;
  • présentation simplifiée des comptes annuels avec bilan, compte de résultat et annexe comptable ;
  • rapport annuel avec des informations qualitatives sur les activités et la gestion financière du CSE ;
  • recours à un expert-comptable pour vérifier les comptes.

Enfin, pour les CSE de grande taille qui remplissent plus de 2 des 3 seuils (50 salariés, 1,55 M € de total de bilan et 3,1 M € de ressources), les supports de référence sont : 

  • enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine ;
  • inventaire réalisé au moins une fois tous les 12 mois ;
  • établissement des comptes annuels avec bilan, compte de résultat et annexe comptable ;
  • rapport annuel incluant des informations qualitatives sur les activités et la gestion financière du CSE ;
  • nomination d'un commissaire aux comptes (CAC) et d'un suppléant pour procéder à la certification des comptes.

Le cumul du poste de secrétaire et de trésorier CSE est-il possible ?

Le cumul des postes de secrétaire et de trésorier au sein du CSE est techniquement possible, mais il est généralement déconseillé. Ces deux rôles présentent des responsabilités distinctes et tout aussi importantes l’une que l’autre. Les missions de chaque poste nécessitent une attention particulière pour limiter le risque d’erreurs ou de surmenage. 

Le cumul des fonctions de secrétaire et de trésorier peut entraîner une charge mentale au travail et compromettre l'efficacité de la gestion de votre comité. Si vous en avez la possibilité, mieux vaut donc répartir ces rôles entre différents membres pour assurer une gérance optimale et garantir la santé mentale en entreprise.


Comment se déroule la désignation du trésorier du CSE ? 

La désignation du trésorier devient légalement obligatoire dans les comités de plus de 50 salariés depuis le 1er janvier 2015 avec la loi n°2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, l’emploi et la démocratie sociale. Les décrets n°2015-357 et n°2015-358 du 27 mars 2015 complètent cette mesure. Ces dispositions imposent au CSE de tenir une comptabilité plus ou moins contraignante en fonction de la taille de l’entreprise.


L’élection du CSE ne définit pas le rôle de trésorier, ce sont les candidats élus qui prennent en charge cette nomination. Le président du Comité social et économique ou son représentant et les membres titulaires choisissent parmi les élus titulaires un trésorier du CSE. Les membres suppléants, le président ou son représentant, ainsi que les délégués syndicaux, ne participent pas à l’élection du trésorier. 


Le vote majoritaire pour déterminer le trésorier se réalise à main levée ou à bulletin secret. Afin d’éviter d’éventuels conflits, mieux vaut prévoir les règles qui encadrent la majorité et la désignation en amont dans le règlement intérieur. 


Dans le cas où deux candidats se trouvent ex aequo, le candidat le plus âgé est élu d’après la jurisprudence. Néanmoins, d’autres modalités de départage peuvent s’inscrire dans votre règlement intérieur, par exemple l’ancienneté ou le plus grand nombre de voix reçu au cours des élections professionnelles. Sauf accord contraire, le mandat du trésorier suit celui des membres du CSE, à savoir 4 ans. 


Le trésorier et son adjoint peuvent à tout moment poser leur démission, sans préavis, sauf mention contraire dans le règlement intérieur. Dans ce cas, une nouvelle désignation d’un trésorier sera réalisée au cours de la prochaine réunion du CSE selon les mêmes modalités.


L’élection d’un trésorier adjoint est-elle obligatoire ?

La nomination d’un trésorier adjoint est facultative, sauf si le règlement intérieur du CSE prévoit une autre modalité. Néanmoins, cette désignation s’avère importante dans les entreprises à l’effectif important, et donc aux obligations comptables plus lourdes, afin d’assister le trésorier du CSE dans ses missions et de partager les responsabilités. 

Par ailleurs, le trésorier adjoint assure le remplacement du trésorier lors d’une absence, assurant ainsi la continuité de la représentation et une gestion fluide.


Le trésorier du Comité social et économique s’expose-t-il à des sanctions pendant l’exercice de son mandat ?

En tant que personne morale, le Comité social et économique engage sa responsabilité civile et pénale dans la gestion comptable du comité par le trésorier. Si l’instance est civilement responsable, le trésorier ne l’est pas sur ses biens propres en cas de pertes sur le compte du CSE. Néanmoins, ce dernier engage sa responsabilité au niveau civile et pénale en cas de malversation, de fraude ou de détournement de fonds.

La responsabilité civile du trésorier

Dans le cas d’un manquement contractuel de son fait et ayant causé un préjudice, le trésorier engage sa responsabilité civile. Par exemple, dans le cadre du non-respect de :

  • l’obligation de confidentialité ;
  • principes comptables liés au comité ;
  • la tenue de comptes distincts pour le budget de fonctionnement et les activités sociales et culturelles.

La responsabilité pénale du trésorier

Dès lors que le trésorier commet une infraction pénale, il engage sa responsabilité pénale. Ainsi, dans l’exercice de ses fonctions, il est responsable des : 

  • abus de confiance ; 
  • fraudes ; 
  • détournements de fonds ; 
  • délit d’entrave ; 
  • malversations.

Le délit d’entrave, punissable d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 3 750 €, correspond à une atteinte aux fonctions des représentants du personnel qui se décline en plusieurs cas de figure : 

  • refus d’organiser les élections professionnelles ou de constituer un comité ; 
  • non-respect de la procédure de licenciement d’un salarié protégé ; 
  • refus de fournir des informations économiques et sociales aux élus qui en font la demande ; 
  • refus de formation obligatoire du CSE sur la santé, la sécurité et les conditions de travail. 

Bon à savoir : pour se défendre, le trésorier peut demander l’assistance d’un avocat spécialisé en droit du travail, confier sa représentation à un syndicat ou choisir d’assurer lui-même sa défense.

Comment s’organise le remplacement du trésorier du CSE ? 

1. L’absence du trésorier du CSE

En cas d’absence temporaire du trésorier (congé, maladie, etc.), le trésorier adjoint assure l’intérim. Si aucun membre n’a été assigné à ce poste, alors le président et les titulaires désignent un élu pour assurer le remplacement.


Il est important de prévoir un plan B pour une situation d’absence en désignant un remplaçant dès le début du mandat pour éviter toute interruption dans la gestion des finances.

Bon à savoir : si un suppléant du CSE peut être désigné comme trésorier adjoint, il devra obligatoirement être titulaire en cas d’absence du trésorier (article L.2314-37 du Code du travail).


2. La démission du trésorier du CSE

Si le trésorier souhaite démissionner de ses fonctions, il doit en informer les membres du CSE et l’employeur. Il n’a pas besoin de justifier sa démarche ou de respecter un préavis, sauf si le règlement intérieur précise le contraire.

Deux choix s’offrent alors à lui : garder son siège d’élu ou terminer l’exercice de son mandat en même temps que celui de trésorier. Cette décision n’impacte pas la nécessité de nommer un nouveau titulaire pour le remplacer.

Après la démission du trésorier, la réunion suivante du comité prévoit à l’ordre du jour CSE la désignation d’un nouveau trésorier. Les modalités de renoncement au poste doivent être bien organisées dans le règlement intérieur dans le but de garantir une transition en douceur et d’éviter toute perturbation dans la gestion des finances.


3. La révocation du trésorier du CSE

Si aucun texte n’encadre la révocation du trésorier, la jurisprudence renseigne sur la marche à suivre. Le règlement intérieur peut prévoir la possibilité de révoquer le trésorier par les autres membres du CSE en cas de manquements graves à ses obligations ou de perte de confiance. 


Il est important de suivre les procédures prévues par le règlement intérieur du CSE pour garantir une révocation conforme aux règles en vigueur. Néanmoins, la mention dans le règlement intérieur n’est pas indispensable pour entamer cette démarche.

L’ordre du jour de la réunion du comité doit évoquer la révocation du trésorier. Au cours de la séance, cette motion est votée. Si la majorité des voix valide cette décision, alors un nouveau trésorier doit être élu pour assurer la continuité de la gestion financière. 

Existe-t-il une formation pour le trésorier du CSE ? 

Pour exercer le poste de trésorier de manière efficace et conforme aux exigences légales, il existe des formations spécifiques. Ces apprentissages sont conçus pour doter les trésoriers des compétences nécessaires en comptabilité, gestion financière et compréhension des obligations légales, même s’ils ne possèdent pas d’expertise au préalable.


Ces modules couvrent généralement : 

  1. L’attribution et les rôles du trésorier du CSE : cette partie de la formation permettra au trésorier de comprendre en profondeur les responsabilités et les missions qui lui incombent, notamment à gérer les fonds du CSE, à préparer les budgets et à rendre des comptes de manière transparente.
  2. Les ressources financières du CSE et l'utilisation des budgets : la formation se construit sur la gestion des ressources financières du comité, plus particulièrement sur l’élaboration et le suivi des budgets (budget de fonctionnement et budget des activités sociales et culturelles). Cette section aborde également les différentes sources de financement et la manière de les utiliser efficacement pour maximiser les bénéfices pour les salariés.
  3. Les relations avec l'Urssaf et les autres organismes : les formations incluent des modules sur les relations avec les organismes externes, comme l’Urssaf, pour garantir que toutes les obligations sociales et fiscales sont respectées. Des ateliers et des cas pratiques sont souvent proposés pour aider à comprendre les démarches administratives et les interactions nécessaires avec ces interlocuteurs privilégiés.

En parallèle des formations pour le trésorier, le logiciel de comptabilité CSE offre une complémentarité aux compétences acquises en apportant une aide précieuse au quotidien du comité. Le support de Glady propose de nombreuses fonctionnalités avancées telles que : 

  • la tenue chronologique des comptes afin de suivre de manière précise et détaillée toutes les opérations financières de votre comité, facilitant ainsi la tenue de votre livre de comptes dépenses-recettes ;
  • l’établissement des documents financiers, vous permettant de générer facilement les états annuels des recettes et des dépenses, les bilans, les comptes de résultat et les annexes comptables. Une fonction indispensable pour les CSE de toutes tailles ;
  • le suivi budgétaire en temps réel pour mesurer l’évolution de votre budget CSE, détecter les écarts par rapport aux prévisions et prendre des décisions informées pour gérer les finances de votre CSE ;
  • les rapports et analyses qui servent de support pour la création de rapports financiers détaillés et l’analyse des données. Cette fonctionnalité avancée vous permet de présenter des informations claires et compréhensibles aux membres du CSE et aux salariés ;
  • la dématérialisation et le stockage de l’ensemble des justificatifs sur la plateforme pour retrouver toutes vos données essentielles dans un seul espace.

Parmi les outils CSE, l’avantage du logiciel de comptabilité de Glady est qu’il propose une prise en main facile, peu importe votre niveau d’expertise. Garder un œil sur vos activités comptables devient alors un jeu d’enfant ! Et pour aller plus loin, votre logiciel se synchronise avec vos autres outils Glady. De cette manière, vos opérations ASC sont automatiquement retranscrites sur votre suivi comptable. Elle n’est pas belle la vie du CSE ?

Les points à retenir
  • le trésorier du CSE est le garant de la transparence financière du comité, le responsable de l’établissement des comptes et de la gestion quotidienne des finances ;
  • la fonction, l’organisation et les missions du trésorier du CSE dans le Code du travail n’est pas clairement définie ;
  • les missions du trésorier se composent d’obligations comptables, la gestion des ressources et des comptes bancaires, le pilotage des finances au quotidien, ainsi que le suivi annuel et les rapports financiers ;
  • le trésorier ouvre et suit des comptes bancaires distincts pour les budgets de fonctionnement et des oeuvres sociales ; 
  • lors de son mandat et au regard de ses fonctions, le trésorier a une obligation de confidentialité ; 
  • le trésorier du comité dispose du statut de salarié protégé, d’heures de délégation rémunérées, d’une liberté de déplacement, d’un droit à la formation et à l’information ; 
  • l’employeur offre aux élus, dont le trésorier, des moyens matériels comme un local et un panneau d’affichage pour la communication ;
  • organisation, rigueur, capacité d’analyse, compétences en communication, connaissances juridiques et financières sont autant de qualités qui distinguent le trésorier du CSE ;
  • la désignation d’un trésorier devient obligatoire dans une entreprise de plus de 50 salariés ; 
  • le président du CSE et la délégation du personnel choisissent parmi les élus titulaires un membre pour assurer la fonction de trésorier ; 
  • le processus de désignation du trésorier, incluant le vote et les modalités en cas d’absence, de démission ou de révocation, ainsi que l’étendue de ses missions, est défini dans le règlement intérieur du CSE ;
  • la nomination d’un trésorier adjoint du CSE est facultative, mais recommandée dans les entreprises de taille importante pour faire face aux nombreuses obligations comptables ;
  • le trésorier n’engage pas sa responsabilité sur ses biens propres en cas de pertes sur les comptes du comité. En revanche, il engage sa responsabilité civile et pénale lors de malversation, de fraude ou de détournement de fonds ; 
  • la démission ou la révocation du trésorier entraîne la mise à l’ordre du jour de la prochaine réunion la désignation d’un nouveau trésorier ; 
  • la formation de trésorier du CSE apporte des connaissances théoriques et pratiques pour exercer ce rôle avec aisance et confiance ; 
  • le logiciel de comptabilité du CSE propose un appui sécurisant pour accompagner le trésorier dans son quotidien grâce à des fonctionnalités pratiques comme le suivi en temps réel, la tenue chronologique des comptes et la dématérialisation ; 
  • la solution tout-en-un de Glady rassemble tous les outils indispensables au comité.